Quand deux individus parlent ensemble et qu’à la fin de leur entretien aucun des deux n’est différent de ce qu’il était au début, alors ils n’ont pas parlé l’un avec l’autre, tout au plus ont-ils échangé des mots ».
Erich FROMM.
Permettre l’expression libre : un devoir éducatif et citoyen.
L’apprentissage de la langue, écrite et orale, n’est pas du seul ressort du cours de français. Utilisées dans tous les domaines de l’existence, les pratiques langagières sont particulièrement sollicitées à l’école dans les apprentissages, et doivent être encouragées, sous toutes leurs formes (désaccords, dénonciations, aveux, confidences…) sans confondre cependant la liberté d’opinion et de critique avec le droit de tenir des propos irresponsables. Si la liberté d’expression des enfants fait partie des droits fondamentaux que les adultes doivent accorder à l’enfant (cf. ratification de la CIDE par la France en 1990), elle doit être le souci permanent de l’Ecole, la préoccupation quotidienne des adultes, enseignants, éducateurs, citoyens, et être l’objet d’un travail interdisciplinaire constant, tant moral que linguistique.