Respecter les enfants, c’est arrêter de les battre. Aujourd’hui, pas demain ou après-demain
Par Peter Newell
Peter Newell est coordinateur de l’Initiative mondiale pour mette fin aux châtiments corporels des enfants. Cette intervention a été donnée dans le cadre d’un événement dédié à Janusz Korczak organisé par la Représentation de Pologne auprès des Nations Unies à Genève le 6 juin 2009
Comme Janusz Korczak en son temps – bien avant la Convention relative aux droits de l’enfant, – les conférences qui portent son nom visent à promouvoir l’enfant en tant que personne ayant des droits, notamment le droit au
même respect de sa dignité et de son intégrité physique. Le fait que les châtiments corporels et d’autres formes cruelles ou dégradantes de punitions infligées aux enfants soient toujours parfaitement légaux et soutenus par les adultes montre de manière ô combien symbolique le peu de cas que nous faisons des enfants, considérés dans de trop nombreux pays comme des biens, des objets, et non comme des personnes à part entière.
Derrière la « république » des enfants de Korczak se cache une philosophie : non, les enfants ne sont pas les individus de demain mais des personnes à part entière dès aujourd’hui. Le professeur Paolo Sérgio Pinheiro, qui a dirigé la récente étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence à l’encontre des enfants, s’est fait l’écho de cette philosophie en concluant, lors de son allocution devant l’Assemblée générale de l’ONU en 2007 : « Les enfants sont fatigués de s’entendre dire qu’ils sont ‘‘l’avenir’’. Ils veulent vivre leur enfance, sans violence, dès maintenant. »
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