Cours de pratique littéraire : développer le savoir – écrire

1. Bref historique des ateliers d’écriture en France.

La pratique des ateliers d’écriture est née aux Etats-Unis à partir de l’idée qu’écrire s’apprend et ne relève pas seulement d’une disposition innée. Largement pratiquée dans les pays anglophones, elle est connue sous le nom de « creative writing », c’est-à-dire « création littéraire ».
En France, l’idée traditionnellement répandue par les auteurs exclue l’art d’écrire de tout apprentissage, technique et théorique, au prétexte que le talent ne s’apprend pas, ce qui explique l’arrivée tardive des ateliers d’écriture sur le territoire. Pourtant, ils ont été pratiqués dans les écoles anarchistes dès le 19ème siècle : Louise Michel par exemple, figure majeure de la Commune, emprisonnée en Nouvelle-Calédonie, a fait écrire les Canaques. Dans les années 40 ensuite, Célestin Freinet initie la pratique du texte libre à partir d’un thème dans le cadre de sa pédagogie, dans les années 60 des ateliers sont organisés annuellement par l’Oulipo à Bourges. A la fin des années 60, le GFEN (Groupe Français d’Education Nouvelle) s’empare de cette pratique, aide à sa réalisation et assure la diffusion de ses recherches.

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Le chant des funambules 2015 – Naissance

En prison, avant l’écriture, il y a la confiance. En l’avenir de leurs mots, en leurs possibles, la confiance de ceux qui écrivent.

Depuis plus d’un an, je m’assois parmi eux quelques heures. J’ouvre le portillon de leur jardin et avec moi, ils apprivoisent l’espace grand ouvert à portée de main et leur regard sur eux-même. Les promenades en soi s’apprennent, de semaine en semaine.

En prison, je suis créatrice de confiance et de vie.

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