« La solitude est une matière »

Atelier d’écriture mené de janvier à mai 2015 en collaboration avec Marie-Christine GAUDIN autour des textes et de l’univers poétique de Christian BOBIN.

Ma solitude est sombre et râpeuse. Elle n’a jamais de fin. Elle est là pour me séparer du réel. Etre libre.

Orlanne
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Ma solitude est ronde, douce, épaisse. Elle vient de moi, cette couleur immense qui éblouit ma saveur.

Lovaina
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La Solitude Transperce Les Hommes Enfermés Seuls Dans L’obscurité De Leur Affliction, Ils Sont Ruinés Et N’ont Plus L’envie De Demeurer Vivants.

Alex
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Une lumière sombre dans ma bulle étroite
Etoufée par ce moment qui ne prévient pas
Dans cette solitude je ne dors pas.

Adeline
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Ma solitude est une gifle acide, un frôlement assourdissant, une crainte. Je crie, je crie et ma douleur s’en va.

Aminat
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Mon lit est dans un champ en plein soleil. Il fait chaud, la fraîcheur de l’air caresse mon visage. Pas de maison, juste la nature éclairée par la lumière du jour. J’aime venir ici. Vous avez des cheveux de feu qui brillent au soleil. Maintenant que vous n’êtes plus là, je ressens la tristesse, mon lieu est noir, il pleut, mon lit disparait.
Après la terre des champs, une route de béton et d’acier.

Quentin

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Herbe grise
Arbres denses
Soleil glacial
Air percutant
Personne
Mon visage frappé par le vent
J’aperçois les oiseaux dans le ciel noir
Fleurs fanées couleurs ténébreuses.

Hugo

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J’étais dans une chambre avec un lit, des posters et des dessins que j’ai fait, accrochés au mur. Il y a un bureau, des feutres et des crayons de couleur. Ce bureau est couleur pin. J’entends une musique, un chant que j’entends tous les jours. J’ai un sentiment de paix et de liberté. Quand je suis ici, je m’évade. Je viens ici pour être seule face à mes dessins. Je suis assise sur la chaise du bureau, les genoux au niveau du menton, le pied droit sur le bord de la chaise. Je regarde les dessins. Celui que je préfère, c’est une ninja, elle a les vêtements d’Erza et la détermination du regard de Lucy. Je jette un coup d’œil à la fenêtre, dehors il fait sombre. Il pleut et il y a de l’orage, je trouve ça beau les éclairs dans le ciel. Un éclair illumine mon cahier à dessin, j’ai l’impression de tout voir, de voir le monde. Je lève la tête et je vous vois les cheveux en pique. Et puis vous êtes parti en laissant un vent de solitude. Vous êtes parti et l’orage a éclaté plus fort. Je vous dois de m’avoir enseigné à dessiner et donné envie de continuer, et je vous dis merci pour tout. Je vous dois les jours où je peux vivre à ma façon.

Naomie

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Ma solitude est légère, tellement légère qu’il faut creuser très profond pour la visiter. Ma solitude n’apparaît qu’à certains moments, c’est comme un bijou caché qu’on ne met pas et qu’on n’enlève pas.

Quentin

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J’espère dans ce monde inespérant
Je suis seule
Pourquoi dois-je essayer d’avancer sans croire
Qu’elle m’envoie sa lumière
Ma mère

Jade

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Moi je me sens envahie par le vent rempli de feuilles et par le sable mouvant qui traverse mon cœur
Dans mon corps j’ai des pierres abimées
Je respire la saveur de mon esprit comme une couleur qui traverse mon ombre
La lumière éclaire les hurlements de mon cœur
Le désert protège mes veines
La brûlure frotte ma peau de tendresse
Mon visage est rond comme l’inspiration d’une lune épiée
Les parfums de ma peau sont si salés qu’ils se rapprochent de la mer douce

Lovaina

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Ma solitude est comme une boîte vide. Seule dans ma tête, seule dans mon corps. Les autres peuvent la casser, la briser. Ils peuvent la toucher, la caresser, la brûler. Remplir cette boîte vide est comme me chanter une chanson qui ferait sortir des sentiments disparus car la solitude est aussi ça pour moi, plus de sentiments quelque soient les circonstances.

Lise

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Ma solitude est une lumière qui brille dans mon cœur. Je sens un parfum que je n’ai jamais senti, délicieux, je pourrai le manger. Je suis dans l’ombre, je ne vois plus mon cœur rougir. Je ne vois plus la lumière lumineuse. Elle est délicate, je ne peux pas la toucher. Elle est silencieuse, je ne peux pas la retrouver. Je hurle pour retrouver mon cœur que j’ai perdu.
La lumière se met à éclairer, elle est belle, je veux lui ressembler, être rouge et penser à mon cœur.

Océanne